FIANNCES PUBLIQUES

Les finances de la ville de Ham de retour dans le vert

Éric Legrand a écouté avec attention le discours du maire, regrettant qu’il occulte un sujet
: l’avenir de la Maison du diable.
Éric Legrand a écouté avec attention le discours du maire, regrettant qu’il occulte un sujet : l’avenir de la Maison du diable.

Il y a un an, Ham était dans le rouge. Les finances de la ville avaient alerté le receveur municipal, qui avait tiré la sonnette d’alarme. Mercredi 12 avril, le conseil municipal s’est réuni pour soumettre au vote les comptes 2016. Et une bonne nouvelle en ressort : les finances sont revenues dans le vert, avec un excédent de 57 592 € en section de fonctionnement (4 595 758,95 € de dépenses ; 4 653 351,52 € de recettes), et un excédent de 240 461 € en section d’investissement (600 002,64 € de dépenses ; 840 464,25 € de recettes).

20 000 € pour développer la vidéosurveillance

Une bonne nouvelle dont se sont félicités tous les élus, y compris ceux de la majorité. Même si l’ancien maire Marc Bonef (LR) a regretté que ce résultat positif ne «  représente que 1,25 % du budget, ce qui est dérisoire  ». Il a adressé une pique au maire (LR) Grégory Labille : «  Vous n’arrivez toujours pas à dégager suffisamment d’autofinancement en fonctionnement pour pouvoir alimenter raisonnablement l’investissement. Comment allez-vous pouvoir réaliser tout ce que vous avez promis aux Hamois en 2014 ? Vous n’avez réalisé qu’un cinquième de ce que vous aviez annoncé lors du vote du budget. Vous parlez beaucoup, mais vous agissez en fait assez peu !  »

Première attaque à laquelle a répondu le maire. S’adressant à son opposant, il a annoncé un «  changement radical avec ce qui se faisait par le passé, quand vous étiez à ma place (…), et le manque de respect envers l’opposition. (…) Les débats ont été cordiaux, ce qui tranche avec votre attitude en conseil municipal. Avec les réseaux sociaux et la presse, c’est votre seul moyen d’exister  ».

Pas de hausse des impôts locaux

Les règlements de comptes terminés, Grégory Labille a présenté les projets prévus pour 2017 pour une ville «  qui vient de passer sous la barre des 4 900 habitants  ». Un budget ficelé à 4 967 213 € de fonctionnement et 3 660 929 € d’investissement.

«  Je mesure l’attente avec nos administrés. Mes rencontres avec eux le confirment. Encore dimanche, lors du repas des aînés, les seniors m’ont remercié pour les actions que nous mettons en place pour eux  », a souligné le maire, qui a également annoncé que 20 000 € seront alloués pour développer la vidéosurveillance. Il a aussi dévoilé que les festivités de Noël 2016 seront reconduites, tout comme la plage à en juillet et août, et que les impôts et taxes n’augmenteront pas.

Pour terminer, il a rendu hommage à sa directrice générale Feirouz Hamdane, qui, selon lui, a su remettre de l’ordre dans la gestion des services et pallier les départs en retraite de plusieurs cadres. Ce qui a fait bondir Marc Bonef : «  Je trouve scandaleux vos propos vis-à-vis des anciens cadres. Ils ont toujours été loyaux, alors que vous aviez recruté un collaborateur pour surveiller l’ancienne directrice  ». Collaborateur dont le contrat s’est achevé il y a plus d’un an.

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Silence autour de la Maison du diable

Grégory Labille avait promis, en ouverture de séance, qu’il ne parlerait pas du projet de démolition de la Maison du diable, bâtiment historique de la ville, depuis qu’un recours est lancé contre ce projet de démolition par une association.

Ce qui n’a pas empêché l’opposant Éric Legrand (SE) d’y revenir en fin de séance, regrettant que le maire «  ne tienne pas compte des avis des uns et des autres  » au sujet «  du projet d’un collectif de Hamois qui souhaitent sauvegarder la bâtisse qui doit être détruite avant de céder le terrain à la SIP, qui doit y faire construire 11 logements pour personnes âgées. Vous citez régulièrement Ham comme future ville d’art et d’histoire ; la démolition de cette maison est en totale contradiction avec ce projet culturel. Il est urgent de se pencher sur cette proposition de nos concitoyens  ».

Grégory Labille n’a pas sourcillé et a tenu sa promesse...

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